J’ai appris à lire à voix haute.
Pour faire le lien entre le signe et le son tu passes par la voix, bé-a-ba, c’est comme ça qu’on m’a appris.
La langue qui dort dans le mot écrit se réveille dans l’instant qu’elle parcourt entre la bouche qui dit et l’oreille qui écoute.
Je lis par goût et par plaisir, je lis par devoir et par nécessité et toujours je dis le mot dans ma tête.
Depuis le temps que je lis tout tout le temps, j’ai décidé d’en garder quelques traces sonores.
Je dis ce que je lis et je l’enregistre.
J’enregistre tout et j’archive : une vitrine de papillons épinglés.